Le 15 février, l’Assemblée Générale du syndicat s’est tenue à la Bourse du Travail de Lyon. Elle était l’occasion de faire le bilan de l’activité du syndicat après un an d’existence. Un franc succès puisqu’une quarantaine de camarades ont répondu présents un samedi matin. L’UD du Rhône, les UL 3-6, 7-8 et Villefranche et l’UGICT ont également été représentées.
Ce rendez-vous a permis de faire le point sur cette première année d’existence de notre syndicat. Une année intense, en structuration et en actions, avec un total en décembre 2024 de 186 adhérents et adhérentes répartis dans 111 entreprises sur le territoire du Rhône et de la Métropole de Lyon. La première moitié de l’année a été consacrée à la structuration du syndicat et à son développement (fonctionnement interne avec la commission exécutive, identité visuelle et numérique, avec la création d’un logo, de comptes sur les réseaux sociaux, site web, tracts et drapeaux à notre nom), le tout rythmé par les différentes mobilisations : 8 mars, 1er mai, lutte contre l’extrême-droite, et les tractages/collages pour dénoncer les conditions de travail de nos camarades.
A partir du mois de juin 2024 (et à l’issue de notre première AG qui avait réuni une vingtaine de camarades), nous avons tourné nos actions vers nos adhérent-es, avec la mise en place de permanences d’accueil régulières à destination des nouveaux syndiqué-es, la multiplication de créneaux d’échanges entre syndiqué-es, sur des thématiques particulières (intelligence artificielle, modes d’organisation particuliers des entreprises, CSE…) ou non, pour redonner la parole à nos camarades et faire collectif. La formation n’a pas été oubliée non plus, avec l’organisation de deux formations “S’impliquer dans la CGT” dans l’année (les 26 juin et 29 novembre 2024).
Durant cette première année, nous avons également créé des liens très forts avec l’UD 69, l’UGICT et les UL du Rhône. Liens que nous continuerons d’entretenir, mais également que nous devrons développer avec d’autres acteurs de la CGT. Cette première année a été riche et positive. Toutefois, nous ne devons pas nous relâcher.
La menace de l’extrême-droite inquiète nos camarades. Dans un contexte international difficile, face à la fascisation du monde, nous devons réagir. En France, des enjeux importants sont à venir avec des échéances courtes : les plans sociaux dans l’industrie, les retraites, les éventuelles élections législatives… Pour y faire face, la CGT doit se renforcer et cela ne peut passer que par la syndicalisation.
La syndicalisation est un enjeu majeur de la lutte. Aujourd’hui, 10% des salarié-es sont syndiqué-es. Ce sujet a été au cœur des échanges entre nos camarades. Nous sommes représentatifs du syndicalisme actuel : nous sommes isolé-es dans nos entreprises, qui sont souvent de petites structures, sans culture syndicale. Nous avons tendance à dissimuler notre engagement à notre direction, par peur de représailles. De plus, le syndicat et la CGT font peur. Comment convaincre nos collègues de se syndiquer ?
Face à ce constat, les discussions ont permis de faire émerger des pistes de réflexions. Tout d’abord, il apparaît important de changer les préjugés sur la CGT, d’écrire un nouveau récit sur le syndicalisme, en travaillant un argumentaire. Pourquoi pas un guide ? Les CSE sont également à cibler. Les élu-es sont directement confronté-es au rapport de force. Par conséquent, ils et elles sont les plus susceptibles de comprendre l’importance du syndicat. Enfin, la formation doit rester un pilier : elle permet de donner à tout le monde les clefs de compréhension du monde qui nous entoure. De plus, elle permet les rencontres avec d’autres secteurs et ainsi, nous pouvons échanger entre travailleurs et travailleuses pour nous inspirer du meilleur de ce qui existe ailleurs.
Le fonctionnement historique de l’organisation syndicale est peut-être à faire évoluer également, pour permettre aux camarades de se faire former, de donner du temps au syndicat sans se dévoiler auprès de nos directions. Quoiqu’il en soit, dans notre syndicat, dans sa structure originale saura accompagner ces initiatives et répondra à sa mission première : faire collectif.